Quelques repères sur la maladie de Pierce…
La maladie de Pierce est une maladie de la vigne provoquée par la présence de la bactérie Xylella fastidiosa fastidiosa, un organisme nuisible de quarantaine.
Des insectes piqueurs-suceurs véhiculent cette bactérie en se nourrissant de la sève brute dans le xylème. L’accumulation des bactéries le bouche peu à peu et limite ainsi la circulation de la sève.
Zoom sur les symptômes…
La maladie de Pierce se caractérise par des jaunissements ou des rougissements partiels et un dessèchement des feuilles. Des défauts de lignification et d’aoûtement sont également observés. Le cep n’est plus alimenté. Il se dessèche puis décède généralement au bout d’un ou deux ans.
Le symptôme indispensable est le dessèchement des feuilles. Mais il existe aussi des symptômes facultatifs mais caractéristiques :
ILES VERTES : les rameaux présentent des tâches vertes liées au non aoûtement.
ALLUMETTES : les pétioles restent accrochés au rameau mais les limbes sont déjà tombés.
Les Perspectives de lutte…
La vigilance est de mise tant chez les pépiniéristes que chez les viticulteurs car cette maladie est insidieuse. Elle s’installe sur une multitude de végétaux et les insectes véhiculant la bactérie sont nombreux.
La seule méthode de lutte contre la bactérie serait similaire à celle de la flavescence dorée : arrachage obligatoire des plants contaminés et contrôle des populations d’insectes vecteurs.
Présente sur des vignes aux Etats-Unis et à Majorque, la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) a mandaté les GDON de la Gironde sur deux niveaux :
– signaler immédiatement des pieds symptomatiques
– réaliser des prélèvements aléatoires
Soucieux de sa lutte pour la préservation du patrimoine viticole girondin, le GDON des Bordeaux a prélevé des échantillons chez 75 viticulteurs du territoire. L’objectif est d’être réactif sur une potentielle apparition de la maladie dans le vignoble afin de mieux la contenir.
Les ceps de vigne prélevés sont identifiables grâce à un marquage vert.
Les prélèvements réalisés grâce à un protocole clairement établi ont donné des résultats négatifs en 2018 et 2019.